Thomas Caruso, le trublion de la nouvelle star

Il fallait avoir du culot pour reprendre un titre du rappeur Booba et le transposer dans un univers totalement différent, le tout devant le regard critique de Joey Starr. Et pourtant, c’est comme cela que le Toulousain a commencé l’aventure Nouvelle Star. Mais Caruso affiche un passé déjà riche en expériences artistiques dans des disciplines variées.

Toulousain d’adoption, c’est à Chambéry que ce comédien dans l’âme débute sa vie et se lance très tôt dans l'apprentissage de la musique. "Tout gamin", comme il le dit, il fait ses premiers pas à la Cité des arts et, plus précisément, à l’école de Jazz de la ville savoyarde. Il décide d’arrêter sa formation musicale lorsqu’on lui « explique comment écrire une chanson », voulant conserver son esprit créatif. Pour lui, « l'art est intéressant car c’est un outil pour exprimer des émotions »  

Il se tourne alors vers le théâtre, à 19 ans, et entre au conservatoire. Loin de lui l’intention d’abandonner la musique. Il exprime au contraire une volonté d’intensifier son interprétation, de faire passer des émotions avec un texte. Et il suffit de le voir sur la scène des 3T, à Toulouse, pour découvrir une autre facette de Thomas. A l’affiche de la pièce Une semaine, pas plus, il incarne un personnage loufoque, voire déjanté. Une performance scénique, où il apprécie l’échange avec le spectateur. Pour lui qui « aime l’art quand il regroupe les gens dans quelque chose de populaire, de profondément humain », le théâtre comique des 3T, par sa proximité entre la scène et le public ainsi que dans la convivialité qui y règne, est comme une seconde maison.

 
                                                                                                                     crédit Esther Joly

Thomas Caruso s’est maintenant lancé un nouveau défi. Après une comédie musicale en 2010 puis 4 ans aux 3T avec pas moins de 200 représentations par an, son objectif est de sortir son premier album à l’horizon 2017 ; et d’arriver en finale de la Nouvelle Star. Remarqué dans le concours, Thomas Caruso s’est hissé jusqu’aux directs, parmi les dix candidats sélectionnés par le jury. Particulièrement intéressante, cette saison connaît des profils très éclectiques. Entre la technicienne Mélanie, le jazzman Patrick, puis Manu, le second Toulousain qui, pour Thomas, est « un Higelin en puissance » et, bien sûr, sa petite sœur de cœur, Mia, qu’il a rencontrée sur l’épreuve des lignes, Caruso s’est tout de suite imposé comme l’artiste « un peu fou » qui transpose totalement les chansons. Il faut dire qu’après la reprise de Booba, il a poursuivi son parcours avec Oops I did it again de Britney Spears. Ce qui n’est d’ailleurs pas sans rappeler l’aventure de la Nouvelle Star de Julien Doré. Car c’est dans l’interprétation que tout le talent de Thomas s’exprime. Et ce n’est pas un hasard si ses « dieux musicaux » se nomment Bashung, Gainsbourg et Brel.

Caruso a bien l’intention de continuer à surprendre. Demain, lors du premier direct, il reprendra le titre On verra, du rappeur Nekfeu. Une reprise… inattendue, dont nous avons eu le privilège d’avoir un aperçu à la Comédie de Toulouse. Pour la suite de son aventure, il nous donne rendez-vous tous les mardis à 21h sur D8, et, on lui souhaite, pendant de nombreuses semaines.